Publié dans Société

Déforestation de l’aire protégée du Menabe Antimena - La STAR se dédouane

Publié le mardi, 17 septembre 2019

Depuis 2017, l’aire protégée du « Menabe Antimena » a été affectée par une vague migratoire des habitants du Sud de la Grande île venus se ressourcer.  L’année  dernière, l’ONG Fanamby a fait état d’une perte de 738,5 hectares au sein du noyau dur, notamment des zones ravagées  par le feu.  Et cette situation demeure actuellement une atteinte à la biodiversité et surtout à la destruction de l’environnement. Selon Tiana Andriamanana, directeur exécutif de l’ONG Fanamby, gestionnaire de cette aire protégée qualifiée de paysage  harmonieux, 44 634  des 210  312 hectares représentent des zones  à vocation agricole. Et les principaux produits de récolte se reposent sur le maïs, matière première de la STAR.

Ces informations ont été reprises  par la chaîne internationale France 24 qui a  cité la STAR comme acteur de la déforestation dans cette zone à travers sa filiale Malto par le biais de l’achat de maïs. En réponse à ce reportage mentionnant également l’exploitation des milliers de migrants, elle tient à apporter des explications. Selon Francis Ambroise, directeur général de la STAR, leur consommation de maïs représente 13 000 tonnes  par an soit 2% de la production nationale annuelle. Et parmi les 4 fournisseurs de  cette matière première locale  nécessaire à leur production  de boissons, 2 d’entre eux sont  localisés dans la Région Menabe. Et avec ces fournisseurs, la STAR a contracté leur partenariat dans un cahier des charges incluant le volet environnemental.  Il stipule clairement que les matières premières ne doivent en aucun cas ni provenir d’aires protégées et  ni  nuire à l’environnement de quelque manière que ce  soit. « Nous avons toujours été transparents sur l’existence et la provenance de ces matières premières, tant à travers nos communications que lors des salons et des foires durant lesquels nous avons exposé  et présenté MALTO », confirme le directeur général de ladite société de production de boissons. D’autant plus,  avec ladite ONG, la  STAR soutient  des projets de préservation de cette aire durablemen en tenant compte non seulement  de l’aspect environnemental  mais aussi de l’aspect social afin d’améliorer la traçabilité des matières premières issues de cette aire, souligne Francis Ambroise.

Identification de solution des parties prenantes

Pour éclairer cette situation, la STAR sollicite un audit indépendant sur cette zone.  Et les résultats seront publiés dans les plus brefs délais. A l’issue de ce rapport, nous nous engageons à prendre toutes les mesures nécessaires nous concernant, a conclu le directeur général hier lors d’un point de presse à l’hôtel Carlton Anosy.  Lors de cette rencontre avec la presse, il a été précisé par l’ONG Fanamby que le nombre de feux enregistré cette année ne touche  pas directement la forêt  mais représente par contre un   risque dans une forêt sèche.  Outre les patrouilles militaires permanentes menées conjointement avec le ministère de l'Environnement et du Développement durable, la campagne de sensibilisation se portant sur la loi qui régit l’exploitation de forêt  va se poursuivre. A cela s’ajoute  la formation sur l’extinction de feu  en cas d’alerte qui débutera dans les jours à venir.

K.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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